Covid-19

Un point sur les mesures sanitaires imposées par les autorités dans l’organisation des cérémonies d’enterrement ou de crémation pendant l’épidémie.

nouvelles contraintes dans l’organisation des obsèques

Cet article mis en ligne le 1/04/2020 est sujet à des modifications inhérentes aux évolutions des directives nationales. Il sera revu régulièrement.

La prise en compte de la protection des équipes de travail et des familles endeuillées sera notre priorité.

En dépit des conditions difficiles, les défunts sont accompagnés dans le plus grand respect.

On rappelle que pour tout déplacement, y compris pour les obsèques d’un proche, une attestation est nécessaire : ici

Parmi les principales mesures récemment prises figure l’allongement du délai pour procéder à l’inhumation ou la crémation d’un défunt de 6 à 21 jours, et pouvant même s’étirer jusqu’à 6 mois avec l’accord d’un préfet.
Le texte prévoit que le dépôt des corps, placés dans un cercueil hermétique, pourra se faire dans un dépositoire (dispositif d’accueil temporaire). Peut être concerné « tout équipement ou local situé hors de l’enceinte du cimetière ».

Le décret du 1/04 spécifie qu’aucun soin de conservation ne pourra être fait sur les défunts.
Les toilettes ne pourront pas être réalisées non plus sur les personnes décédées du COVID-19, ou susceptibles d’être atteintes au moment de leur décès. Elles sont possibles dans les autres cas.


le repos du défunt et le rituel cérémoniel

les célébrations

les inhumations

les crémations

les cas de décès liés au Covid-19


le repos du défunt et le rituel cérémoniel

en chambre mortuaire

Le nombre de personnes autorisées en chambre mortuaire dépend de l’hôpital où se trouve le défunt. Il dépend de la surface de celle-ci et des choix de chaque hôpital.
Cette information sera communiquée à la famille.

en chambre funéraire

Aucun hommage n’est possible dans les salles de cérémonies des chambres funéraires. Un hommage ou un rituel cérémonial est néanmoins possible dans le salons de présentation. Le nombre de personnes autorisées dans un salon dépend de la chambre funéraire. Il varie de 2 à 5 personnes.


les célébrations

les célébrations civiles

De notre expérience, une cérémonie en comité restreint – bien que subie – peut s’avérer très forte en sincérité et en intensité. Les personnes présentes endossent la responsabilité de messagers, de passeurs de ces derniers instants en présence du défunt. Ils représentent aussi ceux qui n’ont pas été autorisés à se déplacer. Ils amènent les témoignages (sonores) par exemple destinés au défunt.

À l’heure où se déroule la célébration, le rituel d’hommage, il est souhaité de convoquer les pensées des proches pour être ensemble. Leur absence forcée est comme une digne présence. Il y a des choses qu’on a besoin de faire, de partager, et les rituels de deuil servent justement à ça : réaliser la perte, dire au revoir. D’une façon ou d’une autre, noir clair vous aide.

les cérémonies religieuses

Le nombre de fidèles autorisés pour une célébration est de 20 personnes maximum (décret pris par le gouvernement le 15/03) au sein des lieux de culte (décision validée jusqu’au 15 avril). On réduira donc l’accès à l’hommage au cercle direct du défunt (ascendants et descendants directs, frères et sœurs par exemple). Ce nombre maximal peut être inférieur selon les lieux de culte. Cette information sera communiquée à la famille.
Un siège devra rester libre entre chaque personne présente au sein du lieu de culte
L’assemblée veillera à maintenir les distances de sécurité préconisées par les autorités sanitaires, notamment lors de la procession de la communion ou de l’absoute.
Les personnes âgées de 70 ans et plus sont invitées à ne pas se rendre à ces cérémonies par précaution pour leur propre santé, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Le prêtre, en lien avec la famille, veillera à étudier les demandes particulières et à permettre dans certains cas des exceptions (conjoint, parents proches par exemple) en proposant à ces personnes des places « isolées » les mettant plus à l’abri. Un temps de prière au cimetière, pour l’inhumation du corps ou des cendres, peut être organisé avec la famille proche. N’hésitez pas à contacter votre conseiller funéraire.

Adaptation du rituel et de la liturgie
Les célébrations ne comportent pas la messe, mais une bénédiction simple.
Tout geste mettant en contact plusieurs personnes entre elles ou avec un même objet sera évité. Pour cette raison, le geste de la lumière ne sera fait que par le célébrant.
Les gestes de dépose d’objets autour du cercueil (croix, Bible, statues, icône, etc.) ne seront pas autorisés.
Pour l’absoute, seul le célébrant pourra utiliser le goupillon pour l’aspersion du corps avec l’eau bénite. Ni les célébrants, ni les fidèles présents ne pourront s’en saisir. Ils seront invités à s’approcher, se signer et à s’incliner devant le cercueil, sans poser la main dessus.
Ni le geste de paix, ni les condoléances ne seront possibles.
Les registres de condoléances sont supprimés.

Dans le cas d’obsèques d’un clerc, la dépose de l’aube et de l’étole ne pourra être faite que par un seul célébrant.

Pour organiser une célébration dans une église, les demandes sont à adresser aux paroisses selon la procédure normale.

En concertation avec les familles, une messe de requiem en mémoire du défunt pourra être célébrée à une date ultérieure, quand cela sera possible.


les inhumations

À la suite des recommandations gouvernementales et des autorités sanitaires, les inhumations sont maintenues et les cimetières autorisent les convois jusqu’à nouvel ordre dans la plus stricte intimité, ce qui signifie en général 20 personnes respectant les gestes barrières du cercle le plus proche du défunt. Ce nombre maximal peut être inférieur selon les cimetières.

Exceptés les fourgons funéraires aucun véhicule n’entre au cimetière pendant cette période. Aucune exhumation ne peut être programmée jusqu’à nouvel ordre.


les crémations

Les familles ne sont plus autorisées à venir aux crématoriums donc les cérémonies sont interdites.
Les porteurs de noir clair conduisent le défunt dans son cercueil jusqu’au local technique où la crémation est prise en charge.
L’urne est exclusivement remise au professionnel funéraire, à noir clair donc, ou après la période de confinement si le crématorium l’accorde, à la famille

Une cérémonie d’hommage pourra être organisée au moment de restitution de l’urne, dans un contexte plus serein, ou/et au moment de son inhumation ou de dispersion des cendres. L’urne elle-même pourra d’ailleurs être choisie au moment de cette cérémonie, qu’il s’agisse d’une dispersion des cendres en pleine nature ou d’une inhumation en caveau ou en columbarium.


les cas de décès liés au Covid-19

En cas de décès d’une personne des suites d’une infection au coronavirus, un protocole sanitaire établi par les services de la préfecture est imposé :

La mise en bière doit être immédiate.

Les chambres funéraires n’acceptent les défunts décédés du COVID-19 qu’en cercueil fermé. Le recueillement en présence du défunt n’excèdera pas 15 minutes.

Aucun acte de thanatopraxie ne sera pratiqué sur le défunt.

La toilette funéraire est interdite.

Aucun rapatriement n’est actuellement possible en raison de la coupure des liaisons internationales. L’inhumation du défunt en France reste la seule option. Les familles peuvent toutefois s’orienter vers un caveau provisoire afin de réaliser, une fois l’épidémie terminée, une inhumation fidèle au vœu du défunt.

organisation des obsèques à distance
se rassembler en étant confinés, rendre hommage, se souvenir
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